Cuba, l'île émeraude des Caraïbes, évoque aujourd'hui des images de plages idylliques et de voitures anciennes. Cependant, son histoire est bien plus complexe et profondément marquée par son rôle central dans le commerce triangulaire. Au XVIIIe siècle, loin d'être un simple point sur la carte, Cuba constituait un nœud vital, une pièce maîtresse d'un réseau commercial complexe et brutal qui impliquait l'Europe, l'Afrique et les Amériques. Ce système, connu sous le nom de commerce triangulaire, a profondément marqué l'histoire de l'île, façonnant son économie, sa société et son développement de manière indélébile, laissant un héritage complexe qui influence encore l'économie à Cuba et le tourisme à Cuba aujourd'hui. L'étude du commerce triangulaire révèle un pan sombre mais essentiel de l'histoire cubaine.
Le commerce triangulaire, dans sa forme la plus simplifiée, impliquait l'échange de biens manufacturés européens contre des esclaves en Afrique. Ces esclaves étaient ensuite transportés vers les Amériques, y compris Cuba, où ils étaient forcés de travailler dans les plantations, notamment les plantations sucrières. Les produits agricoles issus de ce travail forcé, tels que le sucre, le tabac et le café, étaient ensuite expédiés vers l'Europe, complétant le cycle. L'omniprésence de l'esclavage était un élément intrinsèque et tragique de ce système, alimentant une économie basée sur la souffrance humaine. La position stratégique de Cuba en a fait une plaque tournante de cet échange inhumain.
Nous examinerons comment l'île est devenue un point névralgique de cet échange inhumain, les mécanismes qui ont permis son essor, et les conséquences durables qu'il a laissées sur l'économie, la société et la culture cubaines. L'accent sera mis sur la complexité de l'implication de Cuba, un acteur à la fois victime et bénéficiaire du système, dont l'héritage continue de façonner l'île aujourd'hui. La compréhension de ce passé est cruciale pour appréhender les défis et les opportunités actuels de Cuba, notamment dans les secteurs de l'économie à Cuba et du tourisme à Cuba.
Le contexte historique : la genèse de l'importance de cuba
Pour comprendre pleinement le rôle de Cuba dans le commerce triangulaire, il est essentiel de revenir sur les débuts de la colonisation espagnole et l'évolution de l'économie de l'île. Les premières années furent marquées par des tentatives de colonisation hésitantes et une exploitation limitée des ressources, mais la découverte du potentiel agricole de l'île allait bientôt changer la donne. L'économie à Cuba était encore embryonnaire à cette époque.
La colonisation espagnole et les premières activités économiques
La colonisation espagnole de Cuba a débuté au XVIe siècle, mais l'île n'a pas immédiatement attiré l'attention de la Couronne espagnole comme le firent d'autres colonies riches en métaux précieux, comme le Mexique ou le Pérou. Les premières activités économiques se concentraient sur l'élevage et la culture du tabac, à une échelle relativement modeste, pour répondre aux besoins locaux et à une demande limitée en Europe. La population indigène, déjà décimée par les maladies et les conflits, était insuffisante pour fournir une main-d'œuvre abondante, ce qui freinait le développement de l'économie à Cuba à cette époque. La découverte de gisements miniers plus importants dans d'autres colonies a détourné l'attention de Cuba pendant un certain temps.
L'introduction progressive de la main-d'œuvre esclave africaine est devenue une nécessité pour développer l'agriculture, en particulier la culture de la canne à sucre. Les premiers esclaves arrivèrent à Cuba dès le XVIe siècle, mais leur nombre restait limité. Ce n'est qu'avec l'essor de la production sucrière, stimulée par une demande croissante en Europe, que la traite négrière prendra une ampleur considérable et transformera l'économie à Cuba. Le gouvernement espagnol, bien que parfois réticent face aux implications morales de l'esclavage, finit par encourager l'importation d'esclaves pour stimuler l'économie, en particulier dans la région de Matanzas, connue pour ses vastes plantations.
La montée en puissance de l'économie sucrière
Plusieurs facteurs ont contribué à l'essor spectaculaire de la production sucrière à Cuba, transformant l'économie à Cuba. Le climat tropical et les terres fertiles de l'île étaient particulièrement propices à la culture de la canne à sucre, offrant des rendements élevés. De plus, la demande de sucre en Europe augmentait considérablement, alimentée par une population croissante et un changement des habitudes de consommation, créant un marché lucratif pour les producteurs cubains. Cette conjoncture favorable a transformé Cuba en une véritable "île sucrière", dominant le marché mondial du sucre pendant des décennies. Les exportations de sucre ont propulsé l'économie à Cuba.
Cette expansion de la production sucrière entraîna des conséquences majeures sur l'économie à Cuba. Le besoin de main-d'œuvre esclave devint encore plus pressant, alimentant la traite négrière transatlantique et entraînant des souffrances indicibles pour des milliers d'Africains. Le développement de l'infrastructure, avec la construction de moulins à sucre ( ingenios ), de routes et de ports, devint également indispensable pour soutenir cette économie en plein essor. Le nombre de moulins est passé d'environ 40 en 1600 à plus de 1000 au début du 19ème siècle, témoignant de l'ampleur de la transformation. L'économie à Cuba devint de plus en plus dépendante de cette monoculture.
Le rôle de la havane comme port stratégique
La position géographique de La Havane, située sur la côte nord de Cuba, en faisait un port stratégique pour le commerce transatlantique, un atout essentiel pour l'économie à Cuba. Sa situation idéale permettait de contrôler le trafic maritime entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques, faisant de la ville un point de passage obligé pour les navires marchands et les flottes espagnoles. Le port devint un lieu d'échange centralisé pour les marchandises et les esclaves, facilitant le commerce et renforçant le rôle de Cuba dans le système triangulaire. La Havane devint un centre économique majeur dans les Caraïbes.
Le développement du port de La Havane fut donc crucial pour soutenir l'économie à Cuba. Des entrepôts furent construits pour stocker les marchandises, des chantiers navals furent établis pour réparer et construire des navires, et des fortifications furent érigées pour protéger la ville des attaques pirates, garantissant la sécurité du commerce. Son importance ne se limitait pas au commerce. La Havane jouait également un rôle essentiel dans le contrôle et la défense de la flotte espagnole dans les Caraïbes. C'était une base navale primordiale et un centre de coordination pour les opérations militaires, renforçant le pouvoir de l'Espagne dans la région. La Havane était le poumon de l'économie à Cuba.
Cuba au cœur du commerce triangulaire : les mécanismes et les acteurs
Une fois le contexte historique établi, il est important d'examiner de plus près les mécanismes du commerce triangulaire à Cuba et d'identifier les différents acteurs impliqués dans ce système complexe. La nature de ce commerce était tristement prévisible et brutal, basée sur l'exploitation et la souffrance humaine. L'économie à Cuba était intrinsèquement liée à ce système.
Le trajet des navires et des marchandises
Le commerce triangulaire suivait un schéma précis, impliquant trois continents et une marchandise humaine : les esclaves. Ce trajet impliquait un aller-retour constant entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques, faisant de Cuba un point d'ancrage central, une plaque tournante de ce système. L'économie à Cuba dépendait de ce circuit commercial.
Europe -> afrique
Les navires européens partaient chargés de marchandises destinées à être échangées contre des esclaves sur les côtes africaines. Ces marchandises comprenaient des textiles, des armes à feu, de l'alcool (notamment du rhum de canne), des outils et des objets de pacotille (perles, miroirs, etc.). La valeur de ces marchandises était souvent dérisoire par rapport à la valeur humaine qu'elles permettaient d'acquérir, un reflet tragique de la déshumanisation des esclaves. En effet, l'exploitation des ressources africaines et le commerce d'êtres humains ont enrichi l'Europe, permettant l'accumulation de capital et le développement industriel. De nombreux ports européens ont profité de ce commerce, tels que Liverpool, Nantes et Bordeaux, qui ont prospéré grâce à la traite négrière. Ces ports ont vu leur économie exploser grâce à ce commerce.
Afrique -> cuba
Le voyage des esclaves d'Afrique vers Cuba, connu sous le nom de "traversée du milieu" ( Middle Passage ), était une épreuve inhumaine, une source de souffrance indicible. Entassés dans des conditions épouvantables, privés de nourriture, d'eau et d'hygiène, les esclaves subissaient des traitements cruels et inhumains, souvent mortels. La mortalité était très élevée durant cette traversée, atteignant parfois 20% ou plus en raison des maladies, de la malnutrition et des violences. On estime qu'environ 1,3 million d'esclaves ont été déportés à Cuba entre le XVIe et le XIXe siècle, soit environ 10% de la totalité des Africains déportés vers les Amériques, un chiffre qui témoigne de l'importance de Cuba dans la traite négrière. Les conditions de transport étaient si horribles que de nombreux esclaves préféraient se suicider en se jetant à la mer plutôt que de continuer à subir ces atrocités. Ces chiffres soulignent l'ampleur de la tragédie humaine liée à l'économie à Cuba.
Cuba -> europe
Une fois arrivés à Cuba, les esclaves étaient vendus aux propriétaires de plantations. Ils étaient forcés de travailler dans des conditions exténuantes dans les champs de canne à sucre, les plantations de tabac ou les mines, subissant des violences constantes et un épuisement physique extrême. Les principales productions exportées de Cuba vers l'Europe étaient le sucre (de loin la plus importante, représentant plus de 80% des exportations), le tabac, le café et l'indigo. Ces produits alimentaient la consommation européenne et contribuaient à enrichir les marchands et les armateurs, consolidant la dépendance de l'économie à Cuba envers les marchés européens. En 1770, Cuba exportait plus de 70 000 tonnes de sucre par an, un chiffre qui illustre la puissance de l'économie sucrière. Les profits générés par ces exportations étaient énormes.
Les acteurs du commerce triangulaire à cuba
Plusieurs acteurs jouaient un rôle clé dans le commerce triangulaire à Cuba. Il est crucial d'analyser leurs motivations, leurs stratégies et leur impact sur la société cubaine. Ces acteurs ont contribué à façonner l'économie à Cuba et la structure sociale de l'île.
- **Les propriétaires de plantations :** Ces individus étaient au sommet de la hiérarchie sociale et économique, contrôlant la majorité des richesses. Ils possédaient de vastes étendues de terre et un grand nombre d'esclaves, leur conférant un pouvoir immense. Leur pouvoir économique leur conférait une influence politique considérable, leur permettant de dicter les lois et de protéger leurs intérêts.
- **Les marchands et les armateurs :** Ils étaient responsables du transport des marchandises et des esclaves, jouant un rôle essentiel dans le commerce triangulaire. Ils accumulaient d'énormes fortunes en profitant de la traite négrière et du commerce des produits agricoles, devenant des acteurs clés de l'économie à Cuba.
- **Les fonctionnaires coloniaux :** Ils étaient chargés de réguler le commerce et de faire respecter les lois, mais la corruption était endémique. Cependant, la corruption était répandue et de nombreux fonctionnaires fermaient les yeux sur la contrebande et les abus, contribuant à la pérennisation du système.
- **Les esclaves :** Victimes ultimes du système, ils étaient réduits en esclavage et exploités sans merci, privés de tous droits et de toute dignité. Leur travail forcé était la base de l'économie sucrière cubaine, leur souffrance alimentant la richesse des autres.
Les propriétaires de plantations, souvent d'origine espagnole ou créole, dominaient l'économie à Cuba et la vie politique. Ils utilisaient leur richesse pour investir dans de nouvelles terres, augmenter leur production et étendre leur influence politique, consolidant leur pouvoir. Les stratégies d'investissement incluaient l'achat d'esclaves supplémentaires, l'amélioration des équipements (moulins plus performants) et la diversification des cultures pour réduire les risques. L'accumulation de richesses se faisait au détriment de la dignité humaine et de la liberté, un prix inacceptable.
Les marchands et armateurs étaient les intermédiaires essentiels du commerce triangulaire, reliant les différents continents et facilitant les échanges. Des acteurs de diverses nationalités (espagnols, anglais, français, américains) étaient impliqués, chacun cherchant à maximiser ses profits, souvent sans scrupules. Ils développèrent des réseaux commerciaux complexes reliant l'Europe, l'Afrique et les Amériques, utilisant des navires rapides et des techniques de commerce sophistiquées. Ces réseaux facilitaient l'échange de marchandises et la circulation des capitaux, alimentant le système.
La traite négrière et la production sucrière ont généré des revenus colossaux pour l'élite cubaine, mais au prix d'une exploitation humaine effroyable, un coût moral incommensurable. La cupidité et la corruption ont permis la pérennisation de ce système inhumain pendant des siècles, malgré les protestations et les mouvements abolitionnistes. L'économie à Cuba était intrinsèquement liée à cette exploitation.
L'impact économique sur cuba
Le commerce triangulaire a eu un impact économique profond sur Cuba, transformant l'île en une importante puissance sucrière, mais créant également une dépendance et des inégalités persistantes qui影响着 les secteurs actuels de l'économie à Cuba et du tourisme à Cuba. Le développement économique est resté étroitement lié à l'esclavage, créant une structure économique fragile et injuste.
Le développement rapide de l'économie sucrière a entraîné la création d'industries connexes, telles que la production de rhum (un sous-produit de la production de sucre), le raffinage du sucre et la construction navale, créant des emplois et stimulant l'activité économique. Le nombre de plantations sucrières a explosé, passant de quelques dizaines au début de la colonisation à plus de mille au XIXe siècle, nécessitant d'importants investissements en terres, en équipements et en main-d'œuvre. Cette croissance a stimulé le commerce et a attiré des capitaux étrangers, contribuant à la prospérité de l'élite. Les exportations de sucre ont dominé l'économie à Cuba pendant des décennies.
Bien que le commerce triangulaire ait généré d'énormes richesses, celles-ci étaient concentrées entre les mains d'une élite, une minorité de propriétaires de plantations et de marchands. La majorité de la population, composée d'esclaves et de personnes de couleur libres, vivait dans la pauvreté, sans accès à l'éducation, aux soins de santé ou à la justice. L'esclavage a créé une société profondément inégalitaire, avec une division marquée entre les riches propriétaires et les masses exploitées. Cette inégalité a eu des conséquences durables sur le développement de Cuba, entravant sa capacité à construire une société juste et prospère. Cette inégalité continue d'influencer l'économie à Cuba et le tourisme à Cuba aujourd'hui.
La dépendance économique vis-à-vis des marchés européens est devenue un problème majeur pour Cuba, rendant l'économie à Cuba vulnérable. L'île était fortement tributaire de l'exportation de sucre et d'autres produits agricoles, ce qui la rendait vulnérable aux fluctuations des prix et aux crises économiques, comme la crise sucrière des années 1920. La diversification de l'économie était limitée, ce qui a freiné le développement à long terme. Le développement urbain de La Havane et d'autres villes portuaires fut spectaculaire, avec la construction de bâtiments magnifiques et d'infrastructures modernes, mais il était étroitement lié au commerce et à la richesse générée par l'esclavage, une fondation moralement contestable. Le tourisme à Cuba a, en partie, profité de cet héritage architectural, mais il est important de reconnaître son origine.
Les conséquences sociales et culturelles de l'esclavage à cuba
L'esclavage a profondément marqué la société et la culture cubaines, laissant des cicatrices durables qui se manifestent encore aujourd'hui dans les relations sociales et l'économie à Cuba. Les relations sociales, les expressions culturelles et l'identité cubaine furent toutes influencées par cet héritage sombre, créant une société complexe et multiculturelle.
La société esclavagiste
La société cubaine était structurée de manière hiérarchisée et inégale, avec des classes sociales distinctes et des privilèges différents. Les propriétaires de plantations et les marchands blancs dominaient la vie politique et économique, contrôlant les ressources et les opportunités. Les hommes libres de couleur occupaient une position intermédiaire, souvent marginalisée, avec un accès limité à l'éducation et à la participation politique. Les esclaves, quant à eux, étaient considérés comme des biens meubles et étaient privés de tous droits fondamentaux, soumis à l'arbitraire de leurs propriétaires.
Les conditions de vie et de travail des esclaves étaient brutales, caractérisées par la violence, l'exploitation et le manque de respect de la dignité humaine. Ils étaient soumis à des travaux forcés, des châtiments corporels et des traitements inhumains, avec une espérance de vie très courte. Les esclaves vivaient dans des logements précaires, mal nourris et privés de soins médicaux, travaillant du lever au coucher du soleil sans relâche. Les propriétaires exerçaient un contrôle total sur leur vie, les obligeant à travailler du lever au coucher du soleil et les privant de toute liberté.
Malgré les conditions extrêmes, les esclaves ont développé différentes formes de résistance, témoignant de leur courage et de leur détermination à se battre pour leur liberté. Le marronnage (fuite des esclaves vers des zones reculées pour former des communautés libres, appelées *palenques*), les révoltes et les sabotages étaient autant de moyens de contester le système esclavagiste, de perturber la production et de revendiquer leur humanité. Ces actes de résistance témoignent de la détermination des esclaves à se battre pour leur liberté et leur dignité.
L'impact culturel
La culture africaine a eu une influence profonde et durable sur la musique, la danse, la religion et la cuisine cubaines, enrichissant la culture de l'île. Les traditions africaines se sont mêlées aux influences européennes et indigènes, créant une culture créole unique et riche, un mélange de différentes traditions. La musique cubaine, avec ses rythmes et ses mélodies africaines (comme le *son* et la *rumba*), est un exemple emblématique de cette fusion culturelle, célébrée dans le monde entier. Le tourisme à Cuba profite largement de cette richesse culturelle.
Le syncrétisme religieux, en particulier la santería (religion afro-cubaine), est une autre manifestation de l'influence africaine. La santería combine des éléments de la religion yoruba (apportée par les esclaves) avec des aspects du catholicisme (imposé par les Espagnols), créant un système de croyances unique et complexe. Ces pratiques religieuses ont permis aux esclaves de conserver leurs traditions et de maintenir un lien avec leurs origines, leur offrant un réconfort et une forme de résistance spirituelle.
Les séquelles de l'esclavage
Malgré l'abolition de l'esclavage, le racisme et la discrimination persistent à Cuba, bien que le gouvernement ait fait des efforts pour les combattre. Les inégalités sociales et économiques sont encore en partie liées à l'héritage de l'esclavage, affectant les opportunités et les perspectives d'avenir pour une partie de la population. Le poids de l'histoire continue d'influencer la construction de l'identité cubaine, avec des débats sur la façon de commémorer le passé et de construire un avenir plus juste.
- **Racisme et discrimination :** Les préjugés raciaux restent présents dans la société cubaine, se manifestant de manière subtile ou ouverte et affectant les opportunités et les relations interpersonnelles.
- **Inégalités sociales et économiques :** Les descendants d'esclaves sont souvent confrontés à des difficultés économiques et sociales plus importantes que le reste de la population, avec un accès limité à l'éducation, à l'emploi et aux ressources.
- **Le poids de l'histoire :** La mémoire de l'esclavage continue d'influencer le débat public et la construction de l'identité cubaine, avec des discussions sur la réparation, la justice et la réconciliation.
Comprendre l'héritage de l'esclavage est essentiel pour construire une société cubaine plus juste et égalitaire, où tous les citoyens ont les mêmes chances. Il est important de reconnaître les injustices du passé et de lutter contre toutes les formes de discrimination, en promouvant l'éducation, la sensibilisation et le dialogue. Cela est essentiel pour le développement durable de l'économie à Cuba et du tourisme à Cuba.
Les séquelles de l'esclavage se manifestent également dans la toponymie cubaine, avec des noms de lieux rappelant les plantations et les anciens propriétaires, servant de rappel constant du passé. La mémoire de l'esclavage est présente dans les musées, les monuments et les sites historiques, témoignant de la nécessité de ne pas oublier cette période sombre de l'histoire cubaine et de tirer des leçons pour l'avenir. Ces sites peuvent attirer le tourisme à Cuba, mais il est important de les présenter de manière responsable et informative.
La fin du commerce triangulaire et l'héritage de cuba
La fin du commerce triangulaire et de l'esclavage à Cuba fut un processus long et complexe, influencé par des facteurs internes et externes, marquant un tournant dans l'histoire de l'île. L'abolition ne signifia pas pour autant la disparition des inégalités et des injustices, qui continuent d'affecter l'économie à Cuba et la société cubaine.
Les facteurs conduisant à l'abolition de la traite négrière
Plusieurs facteurs ont contribué à l'abolition progressive de la traite négrière, marquant une victoire pour les mouvements abolitionnistes. La pression internationale, notamment de la Grande-Bretagne, qui avait aboli la traite en 1807 et exerçait une influence considérable sur le commerce maritime, joua un rôle important. La résistance des esclaves et les mouvements abolitionnistes, tant à Cuba qu'à l'étranger, ont également contribué à sensibiliser l'opinion publique et à remettre en question la légitimité de l'esclavage, créant un mouvement en faveur de la justice. Les écrits d'abolitionnistes célèbres comme José Antonio Saco ont contribué à alimenter le débat.
Des considérations économiques ont également joué un rôle, bien que secondaire. Le remplacement progressif de la main-d'œuvre esclave par des travailleurs libres (souvent des immigrants chinois ou des *colonos*, des paysans blancs) est devenu plus rentable dans certains secteurs de l'économie, en particulier dans les régions où la production sucrière était moins intensive. L'évolution des technologies et des méthodes de production ont également rendu l'esclavage moins nécessaire dans certains cas. Toutefois, l'abolition fut un processus graduel et souvent entravé par les intérêts des propriétaires de plantations, qui craignaient de perdre leur main-d'œuvre bon marché. L'économie à Cuba était encore largement basée sur le travail forcé.
Les étapes de l'abolition de l'esclavage à cuba (progressive et tardive)
L'abolition de l'esclavage à Cuba fut un processus lent et progressif, qui s'est étalé sur plusieurs décennies, reflétant la résistance des élites à abandonner ce système économique injuste. Des lois interdisant la traite négrière furent promulguées (comme la loi Moret en 1870), mais la contrebande continua de prospérer pendant de nombreuses années, alimentée par la demande de main-d'œuvre bon marché. L'Espagne, sous pression internationale, finit par interdire officiellement la traite en 1867. Cependant, l'esclavage lui-même ne fut aboli qu'en 1886, avec le décret royal du 7 octobre, faisant de Cuba l'une des dernières colonies espagnoles à abolir l'esclavage, une tache sur son histoire.
Cette abolition progressive et lente eut des conséquences importantes. Elle permit aux propriétaires de plantations de s'adapter progressivement à la nouvelle situation, en conservant une main-d'œuvre bon marché grâce à des contrats de travail forcés ou des systèmes de servage. L'impact économique et social de l'abolition fut donc mitigé. Les anciens esclaves se retrouvèrent souvent sans ressources, confrontés à la discrimination et à l'exclusion, avec un accès limité à la terre, à l'éducation et à l'emploi. La société cubaine continua à être marquée par les inégalités.
L'héritage du commerce triangulaire et de l'esclavage à cuba
L'héritage du commerce triangulaire et de l'esclavage continue de se faire sentir à Cuba aujourd'hui, influençant son économie et sa société. Les défis économiques et sociaux persistants, la nécessité de reconnaître et de réparer les injustices du passé, et l'importance de préserver la mémoire et de lutter contre le racisme sont autant d'enjeux cruciaux pour l'avenir de Cuba. Le poids de l'histoire est omniprésent, façonnant le présent de l'île. L'économie à Cuba et le tourisme à Cuba doivent tenir compte de cet héritage.
Les défis économiques et sociaux persistent, avec des problèmes de pauvreté, d'inégalités, de logement et de développement économique, affectant la vie quotidienne de nombreux Cubains. Cuba est confrontée à des problèmes de pauvreté, d'inégalités et de développement économique. L'héritage de l'esclavage contribue à ces difficultés, en perpétuant les disparités et en limitant les opportunités pour une partie de la population. La reconnaissance et la réparation des injustices du passé sont essentielles pour construire une société plus juste et égalitaire, où tous les citoyens ont les mêmes chances.
Il est important de préserver la mémoire de l'esclavage et de lutter contre le racisme, afin de construire une société plus inclusive et respectueuse des droits de tous. L'éducation, la commémoration et la sensibilisation sont des outils essentiels pour combattre les préjugés et promouvoir la compréhension mutuelle. Cuba doit continuer à assumer son passé et à œuvrer pour un avenir où tous les citoyens ont les mêmes chances, où la justice et l'égalité sont une réalité pour tous. L'économie à Cuba et le tourisme à Cuba doivent contribuer à ce processus.
- Le tourisme à Cuba peut jouer un rôle important en sensibilisant les visiteurs à l'histoire de l'esclavage et à ses conséquences.
- Les musées et les sites historiques doivent présenter une vision honnête et complète de cette période sombre de l'histoire cubaine.
- Les communautés afro-cubaines doivent être impliquées dans le développement du tourisme et bénéficier de ses retombées économiques.
Cuba a connu une croissance économique modeste, avec un PIB d'environ 107 milliards de dollars en 2021. Le tourisme, bien qu'affecté par la pandémie de COVID-19, reste un secteur clé de l'économie, contribuant à environ 10% du PIB avant la crise. L'agriculture, en particulier la production de sucre, de tabac et de café, est également importante, représentant environ 5% du PIB. Le taux d'alphabétisation est élevé (environ 99%), mais le revenu par habitant reste relativement faible, estimé à environ 9 500 dollars par an.