Maria, étudiante en médecine à La Havane, partage son expérience : six étudiantes dans un dortoir, organisant des tours de garde nocturnes pour étudier dans le calme. Cette réalité, loin d'être unique, est le reflet de la vie quotidienne pour de nombreux étudiants dans le système éducatif cubain. Malgré sa gratuité, ce système présente des défis et des particularités que nous allons explorer en détail dans cet article sur la vie étudiante à Cuba .
L'éducation à Cuba, pilier de la société, est une priorité nationale. L'accès est gratuit à tous les niveaux, y compris l'enseignement supérieur. Les filières scientifiques et techniques, telles que la médecine, l'ingénierie et l'enseignement, sont particulièrement valorisées. Néanmoins, l'accès à ces filières prestigieuses est rigoureusement contrôlé, exigeant des performances académiques solides et un engagement social prononcé. La vie étudiante à Cuba combine donc des opportunités d'apprentissage uniques avec des contraintes socio-économiques spécifiques que nous allons analyser.
Cet article se penche sur le quotidien des étudiants cubains, en explorant divers aspects de leur vie étudiante : l'hébergement, les repas, les études, les loisirs, les défis économiques, l'accès à l'information et les perspectives d'avenir. Nous examinerons comment ces étudiants s'adaptent à ces contraintes et comment ils contribuent activement au développement socio-économique du pays, en s'adaptant aux réalités du marché du travail cubain.
Un jour dans la vie d'un étudiant cubain : routine, résilience et adaptation
La journée d'un étudiant cubain est structurée par un emploi du temps chargé, avec des cours intensifs, des problèmes d'approvisionnement et des défis logistiques constants. Cependant, face à ces difficultés, les étudiants font preuve d'une remarquable capacité d'adaptation et d'une solidarité sans faille. Comprendre leur quotidien, c'est saisir l'essence de la résilience cubaine et la spécificité de la vie étudiante à Cuba .
Hébergement : défis et stratégies
L'hébergement représente souvent un obstacle majeur pour les étudiants cubains, en particulier pour ceux originaires des provinces éloignées de La Havane. Les dortoirs universitaires, bien que théoriquement gratuits, sont fréquemment surpeuplés et offrent un niveau d'intimité très limité. Cette promiscuité, associée à un manque d'équipements adéquats, rend la vie étudiante particulièrement difficile.
Dans un dortoir cubain typique, une seule chambre peut accueillir jusqu'à six étudiants, voire plus. Les douches et les sanitaires sont partagés, et l'accès à l'eau chaude est souvent restreint, voire inexistant. Trouver un endroit calme et propice à l'étude peut se révéler un véritable défi. Malgré ces conditions spartiates, les étudiants s'organisent collectivement et s'entraident pour améliorer leur quotidien. Une minorité d'étudiants, disposant de ressources financières suffisantes, peut opter pour un logement chez l'habitant, une option plus confortable mais significativement plus coûteuse. On estime que seulement 15% des étudiants ont accès à un hébergement individuel.
Le logement chez l'habitant offre une alternative plus confortable, mais son coût peut représenter une part substantielle du budget d'un étudiant, impactant sa capacité à se nourrir correctement ou à accéder aux ressources pédagogiques nécessaires. Une dernière option, plus rare, est la possibilité de vivre avec sa famille, offrant un environnement plus stable et un soutien affectif. Toutefois, cette situation peut également engendrer une dépendance familiale accrue et limiter l'autonomie nécessaire à la vie étudiante à Cuba .
Repas : entre rations et solidarité culinaire
L'alimentation constitue un autre défi majeur pour les étudiants cubains. Les cantines universitaires proposent des repas à des prix subventionnés, mais la qualité et la diversité des aliments sont souvent limitées. Les pénuries d'approvisionnement sont fréquentes, et il n'est pas rare que les étudiants se nourrissent principalement de riz et de haricots pendant plusieurs jours consécutifs, impactant leur santé et leur concentration.
Les "rations", c'est-à-dire les quantités de nourriture allouées à chaque étudiant, sont souvent insuffisantes pour répondre à leurs besoins nutritionnels. Les étudiants doivent donc compléter leur alimentation en achetant des produits sur le marché noir (une pratique risquée et illégale) ou en recevant des colis alimentaires de leurs familles, si celles-ci en ont les moyens. La préparation de repas à domicile est également une option, mais elle est compliquée par le manque d'accès aux ingrédients et aux équipements de cuisine de base. Le coût moyen d'un repas au marché noir est environ 5 fois supérieur à celui de la cantine universitaire.
Malgré ces contraintes, la nourriture devient souvent un moment de partage et de convivialité. Les étudiants se réunissent pour préparer des repas collectifs, échangent des recettes et mettent en commun leurs maigres ressources pour trouver des solutions créatives aux problèmes d'approvisionnement. Cette solidarité culinaire est une valeur essentielle de la vie étudiante à Cuba . Environ 75% des étudiants dépendent des rations alimentaires subventionnées pour au moins la moitié de leurs besoins nutritionnels. Pour améliorer leur alimentation, 30% des étudiants pratiquent le jardinage urbain sur de petits terrains.
Cours et études : théorie et accès limité aux ressources
L'emploi du temps d'un étudiant cubain est généralement très chargé, avec des heures de cours intensives le matin et l'après-midi. Le travail personnel est également crucial, mais l'accès aux ressources pédagogiques, telles que les bibliothèques et l'internet, est fortement limité. Les bibliothèques universitaires possèdent des collections importantes, mais les ouvrages sont souvent anciens, en mauvais état, et parfois inaccessibles. L'accès à internet, essentiel pour la recherche et l'étude, est particulièrement problématique. Seulement 40% des foyers cubains disposent d'un accès à internet, ce qui complique considérablement la recherche et les études en ligne pour les étudiants.
Les méthodes d'enseignement sont souvent centrées sur une approche théorique, avec une forte emphase sur la participation active en classe. Les étudiants sont encouragés à poser des questions, à débattre des sujets abordés et à développer leur esprit critique. Cependant, le manque de matériel pédagogique moderne (ordinateurs, projecteurs, logiciels) peut rendre les cours moins interactifs et moins stimulants. Le taux d'alphabétisation à Cuba est exceptionnellement élevé, avoisinant les 99%, mais l'accès à une information diversifiée et actualisée reste un défi majeur pour la vie étudiante à Cuba .
L'apprentissage des langues étrangères, en particulier l'anglais, est perçu comme essentiel pour l'avenir professionnel des étudiants. Les universités proposent des cours de langues, mais l'accès aux ressources (manuels, logiciels, plateformes d'apprentissage en ligne) est restreint. Les étudiants doivent souvent recourir à des méthodes alternatives et autodidactes pour perfectionner leurs compétences linguistiques. La maîtrise d'une langue étrangère peut significativement augmenter les chances d'obtenir un emploi bien rémunéré après les études, notamment dans le secteur du tourisme, un pilier de l'économie cubaine.
Loisirs et vie sociale : créativité et contraintes économiques
La vie sociale des étudiants cubains est fortement influencée par les contraintes économiques et les difficultés d'accès aux loisirs. Les activités culturelles (concerts, spectacles, expositions) sont souvent coûteuses et donc hors de portée pour la plupart des étudiants. L'accès à la culture et au divertissement est donc limité. La vie nocturne est également restreinte par le manque d'options abordables et les difficultés de transport, notamment après la tombée de la nuit.
Face à ces limitations, les étudiants développent des alternatives créatives. Ils organisent des fêtes improvisées dans les dortoirs, se retrouvent dans les parcs pour discuter, écouter de la musique et partager des moments de convivialité. Le sport joue un rôle important dans la vie étudiante à Cuba , offrant une opportunité de se divertir et de se maintenir en forme. Les universités disposent d'infrastructures sportives de base, et les étudiants participent à des compétitions inter-universitaires. En moyenne, les étudiants consacrent environ 5 heures par semaine aux activités sportives et récréatives.
Les associations étudiantes jouent un rôle essentiel dans la vie sociale et politique des campus cubains. Elles organisent des événements, défendent les intérêts des étudiants auprès des autorités universitaires et participent activement aux débats publics. L'engagement étudiant est une tradition forte à Cuba. La Fédération des Étudiants Universitaires (FEU) est une organisation influente qui représente les étudiants cubains et milite pour l'amélioration de leurs conditions de vie.
- Organisation de soirées thématiques et d'événements culturels abordables.
- Participation à des projets communautaires et de volontariat.
- Représentation des étudiants auprès des autorités universitaires et gouvernementales.
- Mise en place de systèmes d'entraide et de partage de ressources.
Défis et obstacles : lutter contre les contraintes quotidiennes
La vie étudiante à Cuba est loin d'être idyllique. Elle est parsemée de nombreux défis et obstacles, notamment les pénuries de ressources, l'accès restreint à internet, les difficultés de transport et les conditions de vie précaires dans les dortoirs. La capacité des étudiants à faire face à ces contraintes témoigne de leur détermination, de leur ingéniosité et de leur extraordinaire résilience face à l'adversité.
Pénurie de ressources : ingéniosité et débrouillardise
Le manque de matériel pédagogique adéquat (livres, ordinateurs, accès à internet fiable) est un obstacle majeur pour les étudiants cubains. Les bibliothèques universitaires offrent des collections limitées, souvent obsolètes et en mauvais état. L'accès à internet est coûteux et laborieux, ce qui complique considérablement la recherche et le travail en ligne. Le prix d'une heure de connexion internet peut représenter une part significative du budget mensuel d'un étudiant. Par conséquent, la majorité des étudiants dépendent fortement des photocopies pour accéder aux supports de cours, une pratique coûteuse et peu écologique.
Face à ces pénuries, les étudiants développent des stratégies d'adaptation ingénieuses. Ils partagent leurs maigres ressources, s'échangent des informations et recourent à des techniques alternatives pour accéder à internet, contournant la censure et les limitations imposées. Le partage de connaissances et la collaboration sont des éléments essentiels pour surmonter les obstacles. L'utilisation de "la calle" (internet partagé via des clés USB) est une pratique courante pour échanger des informations et des fichiers entre étudiants, créant ainsi un réseau d'information parallèle.
Les difficultés d'accès aux produits de base, tels que l'alimentation et les produits d'hygiène, ont un impact direct sur la santé et le bien-être des étudiants. Les pénuries alimentaires récurrentes peuvent entraîner des carences nutritionnelles et une baisse de l'immunité, rendant les étudiants plus vulnérables aux maladies. Le manque de produits d'hygiène rend la vie quotidienne plus difficile et peut favoriser la propagation d'infections. L'impact des sanctions économiques sur la vie étudiante à Cuba est indéniable, même si d'autres facteurs internes contribuent également aux difficultés rencontrées. Selon certaines estimations, la disponibilité des produits de base a diminué d'environ 30% au cours des dernières années, exacerbant les difficultés rencontrées par les étudiants.
Accès à internet et à l'information : un défi constant
Le coût prohibitif de la connexion internet et son accès limité représentent un frein majeur pour les étudiants cubains. La recherche d'informations, la communication avec le monde extérieur et l'accès à la culture sont fortement limités par ces contraintes. Les étudiants doivent souvent se contenter d'informations provenant de sources officielles, parfois biaisées, ou se fier au "bouche à oreille", une source d'information peu fiable. L'utilisation de réseaux privés virtuels (VPN) et d'autres outils pour contourner la censure est de plus en plus répandue, mais elle comporte des risques et n'est pas toujours efficace.
Dans ce contexte de pénurie d'informations, la diffusion de l'information "de bouche à oreille" joue un rôle crucial dans la vie étudiante à Cuba . Les étudiants s'échangent des informations sur les cours, les examens, les événements culturels, les opportunités d'emploi et les actualités. Ce réseau social physique est essentiel pour compenser le manque d'accès à internet et aux sources d'information officielles. On estime que seulement 25% des étudiants ont accès à internet depuis leur domicile, ce qui souligne l'importance des réseaux informels pour l'accès à l'information.
Malgré les limitations, les étudiants cubains s'efforcent de rester connectés au monde grâce à des initiatives créatives et à l'utilisation de technologies alternatives. Ils utilisent des clés USB pour partager des documents, se connectent à des réseaux communautaires et utilisent des VPN pour contourner la censure. Leur ingéniosité et leur détermination leur permettent de s'informer et de participer aux débats mondiaux, malgré les obstacles. En moyenne, les étudiants passent environ 3 heures par semaine en ligne, contre 20 heures dans d'autres pays d'Amérique latine, ce qui illustre le défi que représente l'accès à internet pour la vie étudiante à Cuba .
Transport : une odyssée quotidienne
Les difficultés de transport, en particulier entre les provinces et la capitale (La Havane), représentent un défi quotidien pour les étudiants cubains. Les bus sont souvent surpeuplés, peu fiables et sujets à des pannes fréquentes. Les trains, quant à eux, sont lents, peu fréquents et souvent en mauvais état. Le coût du transport, même subventionné, peut représenter une part significative du budget limité d'un étudiant. Les étudiants qui doivent se rendre à La Havane depuis d'autres provinces peuvent mettre jusqu'à 12 heures, voire plus, pour effectuer le trajet, en raison de la vétusté des véhicules et de l'état des routes.
- Retards fréquents et annulations imprévisibles des bus et des trains.
- Longues files d'attente pour accéder aux transports en commun, souvent sous le soleil et dans des conditions inconfortables.
- Coût élevé des taxis et autres transports privés, inaccessibles pour la plupart des étudiants.
L'auto-stop (la "botella") est une pratique courante et souvent nécessaire à Cuba. Les étudiants se rendent au bord de la route et attendent qu'une voiture ou un camion veuille bien les prendre en stop. Cette pratique peut être dangereuse et imprévisible, mais elle reste une alternative indispensable pour se déplacer, en particulier pour les étudiants à faible revenu. D'autres alternatives de transport informelles, telles que les taxis collectifs et les charrettes tirées par des chevaux, sont également utilisées, mais elles sont généralement plus coûteuses et moins sûres.
Ces difficultés de transport ont un impact direct et négatif sur les études des étudiants. Ils peuvent arriver en retard en cours, manquer des examens importants ou être trop fatigués pour étudier efficacement. Le stress lié aux transports peut également affecter leur santé mentale et physique. On estime que près de 45% des étudiants utilisent l'auto-stop comme moyen de transport principal, soulignant la précarité des transports en commun à Cuba. Pour pallier ces problèmes, certains étudiants se regroupent et louent des vélos, mais cette solution reste onéreuse.
Conditions de vie précaires : dortoirs et débrouille
Le logement insalubre et surpeuplé dans les dortoirs a un impact négatif significatif sur la santé mentale et physique des étudiants. Le manque d'intimité, le bruit constant, le manque d'hygiène et le manque de confort de base peuvent entraîner du stress chronique, de l'anxiété, des troubles du sommeil et une baisse de la concentration. La vétusté des installations, le manque d'entretien et les problèmes d'approvisionnement en eau et en électricité aggravent encore les conditions de vie. On estime que près de 60% des dortoirs universitaires nécessitent des réparations urgentes et importantes, mais les ressources financières manquent cruellement.
La pression financière est un autre facteur de stress majeur pour les étudiants cubains. Les bourses d'études, lorsqu'elles sont disponibles, sont souvent insuffisantes pour couvrir les besoins essentiels, tels que la nourriture, le transport, les fournitures scolaires et les produits d'hygiène. De nombreux étudiants sont donc contraints de chercher des petits boulots à temps partiel pour subvenir à leurs besoins, ce qui empiète sur leur temps d'étude et affecte leurs performances académiques. Les étudiants qui travaillent à temps partiel consacrent en moyenne 20 heures par semaine à leur emploi, ce qui réduit considérablement le temps qu'ils peuvent consacrer à leurs études.
Malgré ces conditions difficiles, les étudiants cubains font preuve d'une remarquable résilience et d'une forte volonté de réussir. Ils s'entraident, se soutiennent moralement et trouvent des solutions créatives pour améliorer leur quotidien. Leur optimisme et leur espoir en l'avenir sont une source d'inspiration pour tous. La solidarité entre les étudiants est une valeur fondamentale qui leur permet de surmonter les obstacles et de persévérer dans leurs études. Beaucoup d'étudiants participent à des projets de volontariat pour aider les personnes âgées et les familles en difficulté.
Opportunités et perspectives : relever les défis et préparer l'avenir de cuba
Malgré les défis considérables auxquels ils sont confrontés au quotidien, les étudiants cubains bénéficient d'opportunités uniques et nourrissent une forte perspective d'avenir. L'accès gratuit à l'enseignement supérieur, la culture de la solidarité, le développement de l'esprit critique et l'engagement civique sont autant d'atouts qui leur permettent de relever les défis et de contribuer activement au développement de leur pays. Ils incarnent l'avenir de Cuba, un avenir où l'éducation et la résilience sont les clés du succès.
Accès gratuit à l'enseignement supérieur : un pilier de la société
L'accès gratuit à l'enseignement supérieur est un privilège considérable à Cuba, malgré les difficultés économiques. Il offre aux étudiants la possibilité de développer leurs compétences, d'acquérir des connaissances approfondies et de contribuer activement au développement socio-économique du pays. L'éducation est considérée comme un moteur de mobilité sociale et une voie vers un avenir meilleur pour les jeunes Cubains. L'accès à l'université est perçu comme un droit fondamental pour tous les citoyens cubains, indépendamment de leur origine sociale ou de leur situation financière.
L'importance de l'éducation pour la mobilité sociale est indéniable. Les étudiants qui bénéficient d'une éducation de qualité ont de meilleures chances de trouver un emploi bien rémunéré et d'améliorer leur niveau de vie. L'éducation est un investissement à long terme et un moyen de réduire les inégalités sociales persistantes. Les étudiants issus de milieux modestes bénéficient d'un soutien financier et pédagogique pour les aider à réussir leurs études et à surmonter les obstacles. On estime qu'environ 80% des étudiants universitaires bénéficient d'une bourse d'études, soulignant l'engagement du gouvernement cubain envers l'équité et l'inclusion dans l'enseignement supérieur.
Malgré les contraintes économiques sévères, le gouvernement cubain continue d'investir massivement dans l'éducation et de garantir l'accès gratuit à l'enseignement supérieur pour tous. Cet engagement témoigne de l'importance accordée à l'éducation comme moteur de développement social et économique. L'éducation est considérée comme un pilier fondamental de la société cubaine et un facteur clé de son succès à long terme. Les dépenses publiques en matière d'éducation représentent environ 13% du produit intérieur brut (PIB), un pourcentage élevé par rapport à d'autres pays de la région.
Solidarité et entraide : un soutien indispensable
La culture de la solidarité entre étudiants est une force motrice à Cuba. Le partage de ressources limitées, le soutien moral et la création de réseaux d'entraide sont des éléments essentiels pour surmonter les difficultés et persévérer dans les études. La communauté étudiante est une source inestimable de résilience et de force collective. Les étudiants s'entraident activement pour trouver des solutions aux problèmes quotidiens et se soutiennent mutuellement dans les moments difficiles.
- Partage de notes de cours, de manuels et de matériel pédagogique.
- Organisation de groupes d'étude pour réviser les examens et approfondir les connaissances.
- Fourniture de soutien moral et émotionnel aux étudiants qui traversent des moments difficiles.
- Aide financière ponctuelle pour les étudiants confrontés à des difficultés économiques imprévues.
L'importance de la communauté étudiante comme source de résilience ne peut être sous-estimée. Les étudiants se sentent soutenus et compris par leurs pairs, ce qui leur donne la force de faire face aux défis et de persévérer dans leurs études. La solidarité et l'entraide créent un environnement positif et stimulant qui favorise la réussite scolaire et le bien-être émotionnel. La vie étudiante à Cuba est marquée par un fort sentiment de communauté et de collaboration.
Les associations étudiantes jouent un rôle crucial dans la promotion de la solidarité et de l'entraide. Elles organisent des événements, des campagnes de sensibilisation et des actions de soutien aux étudiants en difficulté. Elles défendent également les intérêts des étudiants auprès des autorités universitaires et gouvernementales. La Fédération des Étudiants Universitaires (FEU) est un acteur clé de la vie étudiante à Cuba . Elle est présente dans toutes les universités et représente les intérêts des étudiants auprès des autorités.
Développement de l'esprit critique et de la créativité : L'Ingéniosité face aux limites
La nécessité de trouver des solutions innovantes aux problèmes quotidiens stimule le développement de l'esprit critique et de la créativité chez les étudiants cubains. Ils apprennent à penser par eux-mêmes, à remettre en question les idées reçues et à développer des solutions originales aux défis auxquels ils sont confrontés. La créativité est une compétence essentielle pour réussir dans un environnement complexe et en constante évolution. Les étudiants sont encouragés à développer leur esprit critique, à exprimer leurs opinions et à participer activement aux débats publics.
- Recherche de solutions alternatives aux problèmes d'approvisionnement, en utilisant des ressources locales et des techniques traditionnelles.
- Développement de compétences en réparation et en recyclage pour prolonger la durée de vie des biens et réduire le gaspillage.
- Création d'initiatives entrepreneuriales innovantes pour répondre aux besoins de la société cubaine.
L'importance de l'innovation et de l'entrepreneuriat malgré les contraintes économiques est de plus en plus reconnue à Cuba. Les étudiants sont encouragés à créer leurs propres entreprises et à développer des projets innovants qui répondent aux besoins de la société. L'entrepreneuriat est perçu comme une voie vers l'autonomie financière, la création d'emplois et le développement économique. Le gouvernement cubain soutient de plus en plus les initiatives entrepreneuriales des jeunes, offrant des formations, des conseils et un accès limité au financement. Le secteur privé est en développement à Cuba, offrant de nouvelles opportunités pour les jeunes entrepreneurs.
Les étudiants cubains sont confrontés à des défis uniques qui les obligent à développer leur esprit critique et leur créativité. Leur capacité à trouver des solutions innovantes, à s'adapter aux contraintes et à transformer les défis en opportunités est une compétence précieuse qui leur servira tout au long de leur vie. Ils sont l'avenir de l'innovation à Cuba, contribuant au développement économique et social du pays. Beaucoup d'étudiants participent à des concours d'innovation et à des programmes d'incubation pour développer leurs projets entrepreneuriaux.
Engagement civique et politique : façonner l'avenir de cuba
Les étudiants cubains jouent un rôle de plus en plus important dans la société. Ils participent activement aux débats publics, s'engagent dans des projets sociaux et contribuent à améliorer la vie de leurs communautés. L'engagement civique et politique est une tradition forte à Cuba, et les étudiants sont encouragés à s'impliquer activement dans la vie de leur pays. Ils sont conscients des défis auxquels la société cubaine est confrontée et s'efforcent de contribuer à leur résolution.
- Participation active à des campagnes de sensibilisation à des problèmes sociaux, tels que la protection de l'environnement, la lutte contre la discrimination et la promotion de la santé.
- Bénévolat dans des organisations communautaires qui aident les personnes âgées, les enfants et les familles en difficulté.
- Participation à des débats politiques et à des forums de discussion sur l'avenir de Cuba.
L'évolution des perspectives et des attentes de la jeunesse cubaine est un facteur important de changement social. Les jeunes Cubains sont de plus en plus ouverts sur le monde, connectés aux réalités internationales et aspirent à une société plus démocratique et plus prospère. Ils sont les moteurs du changement et les artisans de l'avenir de Cuba. Ils sont conscients des défis auxquels leur pays est confronté et sont déterminés à construire un avenir meilleur pour tous.
Les étudiants cubains sont des acteurs clés du développement social et politique de leur pays. Leur engagement civique, leur participation active aux débats publics et leur volonté de s'impliquer dans la vie de leurs communautés contribuent à façonner l'avenir de Cuba. Ils sont l'espoir d'un avenir meilleur, un avenir où la participation citoyenne et l'engagement social sont valorisés et encouragés.
Perspectives d'avenir : entre défis et espérances
L'emploi après les études est un défi majeur pour les étudiants cubains. Le marché du travail est limité, les salaires sont souvent bas et l'adéquation entre la formation et les besoins du pays est un problème persistant. De nombreux étudiants doivent se contenter d'emplois qui ne correspondent pas à leurs qualifications ou qui ne leur permettent pas de vivre décemment. Le taux de chômage chez les jeunes diplômés est relativement élevé, ce qui décourage certains étudiants.
- Difficulté à trouver un emploi dans sa spécialité après avoir terminé ses études.
- Salaires souvent insuffisants pour couvrir les besoins de base et assurer un niveau de vie décent.
- Manque d'opportunités de développement professionnel et de progression de carrière.
Le choix de rester à Cuba ou d'émigrer à l'étranger est une question complexe à laquelle de nombreux étudiants sont confrontés. Les perspectives économiques limitées, le manque de libertés individuelles et les difficultés de la vie étudiante à Cuba incitent certains à quitter le pays à la recherche d'une vie meilleure. D'autres, en revanche, choisissent de rester à Cuba et de contribuer au développement de leur pays. La décision de rester ou de partir est personnelle et dépend des aspirations, des valeurs et desPriorités de chacun. L'émigration est une réalité pour de nombreux jeunes Cubains, mais elle ne représente pas la seule option pour l'avenir.
Malgré les difficultés et les incertitudes, les étudiants cubains restent optimistes et gardent espoir en un avenir meilleur pour leur pays. Ils sont déterminés à surmonter les obstacles, à saisir les opportunités et à contribuer au développement d'une Cuba plus prospère, plus juste et plus démocratique. Leur résilience, leur créativité, leur engagement et leur espoir sont une source d'inspiration pour tous ceux qui croient en l'avenir de Cuba. La vie étudiante à Cuba , malgré ses défis, est une expérience formatrice qui forge des citoyens engagés et déterminés à construire un avenir meilleur pour leur pays.